C’est dans le cadre de la consultation publique de la Ville de Montréal en vue de l’adoption du Plan d’urbanisme et de mobilité (PUM) que Montréal physiquement active, réseau régional des acteurs du mode de vie physiquement actif, a déposé un mémoire en septembre dernier. La consultation autour du PUM constitue une occasion unique de contribuer au développement d’un cadre qui répond aux besoins de notre collectivité d’aujourd’hui et de demain.
Nous remercions la collaboration entre le Conseil régional de l’environnement de Montréal et de Transition en Commun pour l’organisation d’une journée d’atelier de travail sur le PUM le 4 septembre dernier. Ce moment d’échange a alimenté les réflexions pour la rédaction de ce mémoire et a contribué au développement argumentaire.
Mise en contexte
Les municipalités font face à des enjeux et à des défis complexes ayant des impacts sur la santé et la qualité de vie de leurs habitantes et de leurs habitants. L’urbanisation croissante des territoires et les transformations démographiques, économiques, sociales, environnementales et sanitaires viennent accentuer certaines problématiques telles que les inégalités sociales et de santé, la pauvreté et la dégradation des écosystèmes, ainsi que l’inactivité physique et la sédentarité qui ne sont pas sans conséquence sur la santé de la population québécoise.
Au Québec, en 2021, la moitié de la population de 12 ans et plus n’atteint pas le nombre minimal d’heures d’activité physique recommandé et un tiers de la population de plus de 15 ans est considéré comme sédentaire. Cette tendance n’épargne pas le territoire montréalais.
Améliorer la qualité de vie des citoyens demeure au cœur des préoccupations municipales.
Même si les municipalités n’ont pas de responsabilités spécifiques en matière de mode vie physiquement actif, elles ont toutes la légitimité d’agir et les outils pour promouvoir les saines habitudes de vie, et ce faisant, le mode de vie physiquement actif. Elles détiennent d’ailleurs plusieurs champs de compétence hautement pertinents pour leur permettre d’intervenir à cet égard, et notamment en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme. La Politique gouvernementale de prévention en santé du ministère de la Santé et des Services sociaux définit d’ailleurs une cible à atteindre d’ici 2025 à cet égard : « Faire en sorte que 90 % des municipalités de 1000 habitants et plus adoptent des mesures afin d’aménager des communautés favorables à la sécurité et à la mobilité durable, aux saines habitudes de vie ainsi qu’à la qualité de vie de leurs résidents. »
Des éléments de nature physique, socioculturelle, politique et économique exercent une influence positive sur l’adoption d’un mode de vie physiquement actif. Conséquemment, l’aménagement du territoire constitue un facteur déterminant des environnements favorables à la santé et à la qualité de vie, en conditionnant directement l’environnement physique et en influençant les autres environnements. Que ce soit lors des déplacements quotidiens ou dans les loisirs, lorsque le milieu de vie offre toutes les prédispositions favorables, chaque occasion offre une nouvelle opportunité aux citoyennes et citoyens de prendre de meilleures décisions pour leur santé. Éliminer plusieurs sources de stress causées par l’environnement et offrir une meilleure cohabitation avec la nature, augmentent le sentiment de sécurité et de bien-être dans une communauté.
De ce fait, il est essentiel que des objectifs et attentes en matière de santé et de qualité de vie favorisant le mode de vie physiquement actif soient clairement définis au sein du nouveau plan d’urbanisme et de mobilité de la Ville de Montréal. […]