Insécurité Alimentaire

Au Québec, c’est près d’un enfant sur six (15,7%) qui vit dans un ménage en situation d’insécurité alimentaire et que parmi les bénéficiaires de l’aide alimentaire au Québec, plus du tiers sont des enfants (34%).

Les hausses du prix des aliments, le manque de temps, une difficile conciliation travail-famille ou des activités parascolaires peuvent avoir un impact sur l’accès des enfants à des repas sains et nutritifs.

Or, il est prouvé qu’un enfant qui a le ventre vide ou qui ne peut compter sur un apport nutritionnel suffisant pour bien fonctionner voit ses chances de réussite scolaires compromises.

En 2019, dans une perspective d’équité et d’égalité des chances, le Club des petits déjeuners a joint ses forces aux membres du Collectif Québécois de la Coalition pour une saine alimentation scolaire pour entamer une démarche de mise en place de recommandations documentées et concertées pour l’opérationnalisation d’un Programme d’alimentation scolaire universel au Québec (PASUQ).

La mise en place d’un PASUQ permettrait à tous les enfants du Québec d’avoir accès à des repas sains et nutritifs, pour favoriser leurs apprentissages, leur persévérance, leur réussite scolaire et l’adoption de saines habitudes de vie. La réussite de plusieurs initiatives régionales proposant des repas scolaires de qualité pour l’ensemble des enfants, sans égard à la situation socioéconomique de chacun, démontrent le potentiel transformateur de la mise en place de telles mesures.

La mise en place du PASUQ devrait être guidée par ces 8 principes :

Universalité : le PASUQ devra être offert à tous les enfants de l’école afin d’éviter la stigmatisation de certains d’entre eux;
Axé sur la santé : les repas devront suivre les recommandations du guide alimentaire canadien;
Flexibilité et adaptabilité au milieu : le PASUQ devra respecter le contexte spécifique des écoles et des régions dans lesquelles il s’implantera;
Frais partagés : les frais liés au PASUQ devront être répartis entre le gouvernement fédéral, provincial, municipal ainsi que la communauté d’accueil et les parents d’enfants scolarisés;
Autonomie des communautés autochtones : les programmes destinés aux élèves autochtones seront contrôlés par des autochtones;

Développement économique et communautaire: le PASUQ devra être un moteur économique pour la communauté en s’appuyant sur des achats d’aliments locaux et durables;
Outil de promotion de la littératie alimentaire : une plus grande place à ces questions essentielles devra être faite dans le programme scolaire;
Redevabilité : le PASUQ devra être soutenu par des mesures d’accompagnement et de reddition de comptes (protection en matière de conflits d’intérêts, marketing aux enfants, cadre d’évaluation, etc.).

Montréal Métropole en Santé (MMS) est fier fiduciaire et s’engage à appuyer un comité de pilotage composé de représentants de :